Désoleil – Anne-Charlotte Finel
Exposition Désoleil – Anne-Charlotte Finel, du 25 septembre 2020 au 3 janvier 2021, au Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA.
En parallèle de l’exposition Milléniales. Peintures 2000 -2020, le Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA présente Désoleil, une exposition d’Anne-Charlotte Finel qui fait état de ses dernières recherches mêlant vidéos, installation sonore et images fixes.
L’installation sonore Ressaut* (2019, 10’) occupe une place à part dans la production d’Anne-Charlotte Finel, la vidéo étant absente. Cette œuvre immersive plonge le visiteur dans le phénomène naturel de ressaut de marée : un train de vagues mystérieuses, généré par la marée, se formant dans beaucoup d’estuaires à travers le monde, et présent dans la Garonne. Lorsque le phénomène est très énergétique, il est appelé « mascaret ». La composition musicale multidirectionnelle, en collaboration avec le musicien Luc Kheradmand*, enveloppe le visiteur, dans un climat dont la perception varie selon sa place dans l’espace. D’abord naturaliste, on entend le clapotis, les oiseaux, les cloches sonner à deux reprises, le son devient graduellement synthétique, gagnant en intensité et en dramaturgie.
Mais avant d’atteindre ce point névralgique et ultime de l’exposition, dont le parcours progresse entre deux extrémités (comme deux pôles) au sein des espaces du Frac, il faut s’attarder un peu au crépuscule ou à l’aube, parfois dans la nuit noire. Anne-Charlotte Finel filme des espaces incertains, voire indéterminés, qu’on pourrait croire sans qualités (et pourtant)… L’artiste s’intéresse au caractère transitoire des choses et des lieux qu’elle sait saisir et révéler de façon paradoxale. Le grain exagéré de l’image, l’altération des couleurs et une lumière malmenée à laquelle elle fait souvent endosser le rôle de motif, contribuent à la dissolution des repères, à générer des « non-vus », et à tramer sens plastique, poétique et dramaturgique. La bande-son, réalisée par Luc Kheradmand, a ici encore un rôle important dans la force hypnotique des images. Ses vidéos lèvent le voile sur d’autres réalités. L’être humain ni figure plus, mais sa présence est remarquable à travers des traces, des activités, ou des architectures (château en ruine, champignonnière, carrière, ciel d’aéroport, proximité d’une base militaire, centrale nucléaire abandonnée, etc.).
La vidéo Hors Sol (2019, 10’23’’), filmée de nuit, donne à voir la silhouette de serres gigantesques servant à la culture intensive de tomates. Les images enregistrent la pollution visuelle générée par les lampes au sodium et des leds servant à créer les conditions d’un jour sans fin pour accélérer la croissance du fruit. À l’extérieur, la lumière surpuissante évoque le phénomène d’une aurore boréale qui colorise les environs immédiats de rose, de violet et de jaune.
Ces œuvres restituent l’univers singulier d’Anne-Charlotte Finel qu’elle doit avant tout à sa façon de « veiller le paysage » conjuguée à sa manière de déporter des situations à l’orée de la réalité.
En parallèle de l’exposition Milléniales. Peintures 2000 -2020, le Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA présente Désoleil, une exposition d’Anne-Charlotte Finel qui fait état de ses dernières recherches mêlant vidéos, installation sonore et images fixes.
L’installation sonore Ressaut* (2019, 10’) occupe une place à part dans la production d’Anne-Charlotte Finel, la vidéo étant absente. Cette œuvre immersive plonge le visiteur dans le phénomène naturel de ressaut de marée : un train de vagues mystérieuses, généré par la marée, se formant dans beaucoup d’estuaires à travers le monde, et présent dans la Garonne. Lorsque le phénomène est très énergétique, il est appelé « mascaret ». La composition musicale multidirectionnelle, en collaboration avec le musicien Luc Kheradmand*, enveloppe le visiteur, dans un climat dont la perception varie selon sa place dans l’espace. D’abord naturaliste, on entend le clapotis, les oiseaux, les cloches sonner à deux reprises, le son devient graduellement synthétique, gagnant en intensité et en dramaturgie.
Mais avant d’atteindre ce point névralgique et ultime de l’exposition, dont le parcours progresse entre deux extrémités (comme deux pôles) au sein des espaces du Frac, il faut s’attarder un peu au crépuscule ou à l’aube, parfois dans la nuit noire. Anne-Charlotte Finel filme des espaces incertains, voire indéterminés, qu’on pourrait croire sans qualités (et pourtant)… L’artiste s’intéresse au caractère transitoire des choses et des lieux qu’elle sait saisir et révéler de façon paradoxale. Le grain exagéré de l’image, l’altération des couleurs et une lumière malmenée à laquelle elle fait souvent endosser le rôle de motif, contribuent à la dissolution des repères, à générer des « non-vus », et à tramer sens plastique, poétique et dramaturgique. La bande-son, réalisée par Luc Kheradmand, a ici encore un rôle important dans la force hypnotique des images. Ses vidéos lèvent le voile sur d’autres réalités. L’être humain ni figure plus, mais sa présence est remarquable à travers des traces, des activités, ou des architectures (château en ruine, champignonnière, carrière, ciel d’aéroport, proximité d’une base militaire, centrale nucléaire abandonnée, etc.).
La vidéo Hors Sol (2019, 10’23’’), filmée de nuit, donne à voir la silhouette de serres gigantesques servant à la culture intensive de tomates. Les images enregistrent la pollution visuelle générée par les lampes au sodium et des leds servant à créer les conditions d’un jour sans fin pour accélérer la croissance du fruit. À l’extérieur, la lumière surpuissante évoque le phénomène d’une aurore boréale qui colorise les environs immédiats de rose, de violet et de jaune.
Ces œuvres restituent l’univers singulier d’Anne-Charlotte Finel qu’elle doit avant tout à sa façon de « veiller le paysage » conjuguée à sa manière de déporter des situations à l’orée de la réalité.
Désoleil – Anne-Charlotte Finel

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Annette Haudiquet, Commissaire d'exposition ;
Marc Donnadieu, Commissaire d'exposition
| Paris : Somogy éditions d'art
| 2004